Promettre un service minimum : est-ce vraiment responsable ?
Le 5 décembre Mme Beaulnes Sereni, candidate emmenant la liste « Vaux-le Pénil, notre ville, notre vie » et conseillère départementale LR, a fait une annonce fracassante. Alors que la majorité des enseignants des écoles de Vaux-le-Pénil sont en grève pour défendre leur retraite comme plus d'un million de leurs compatriotes, elle annonce aux pénivauxois qu'une fois élue elle mettra en place un service minimum. Elle dénonce alors l'irresponsabilité de la municipalité actuelle qui a toujours refusé de le mettre en place malgré la loi de 2008 qui l'y oblige.
Cette mesure concerne les écoles primaires et maternelles. La loi impose aux communes d'accueillir les enfants uniquement sur le temps scolaire, donc ni sur l'accueil du matin et du soir, ni sur le temps du repas. Mais ce qui est plus important c'est que la loi de 2008 n'impose aucun taux d'encadrement des enfants. Et c'est bien cela qui est totalement irresponsable ! En effet, l'Etat laisse aux maires la responsabilité de définir le taux d'encadrement des enfants, alors qu'il les oblige à respecter des taux d'encadrement pour les accueils périscolaires :
A Vaux-Le-Pénil 400 enfants sont scolarisés en maternelle (- de 6 ans), 700 le sont en primaire (+ de 6ans). Autrement dit, si l'ensemble des enseignants était en grève, et que la commune voulait respecter des taux "responsables", il faudrait qu'elle mobilise 90 personnes pour assurer un service minimum ! Concernant la qualification des personnels, la loi autorise un maximum de 20% de personnes non qualifiés. Il faudrait donc que la commune trouve 72 animateurs diplômés ou stagiaires par jour de grève ! Autant dire qu'embaucher au pied levé un nombre aussi important d'animateurs est mission impossible.
Les taux d'encadrement fixés par l'Etat n'ont pas été définis au hasard. Ils visent à assurer la sécurité affective et physique de nos enfants. Au nom de quoi, une municipalité aurait-elle la compétence de redéfinir de nouveaux taux d'encadrement ? Ajoutons qu’en 2008 les animateurs, consultés sur le sujet, avaient majoritairement refusé de prendre la responsabilité d’encadrer les enfants dans les conditions de la loi de 2008. Mme Beaulnes Sereni a-t-elle consulté les animateurs ? S’ils refusent, comment les obligera-t-elle à participer à cette opération ?
VLP est appréciée pour la qualité de son service petite enfance, enfance. Cette qualité résulte notamment d'une bonne entente entre parents, enseignants et animateurs. Certes, Mme Sereni qui ne vit à Vaux-le-Pénil que depuis quelques mois n’a sans doute pas connaissance de ces réalités. Souhait-elle alors prendre le risque de semer la division au sein de la communauté éducative ? Est-ce vraiment responsable ? Ajoutons qu'en cas de préavis déposé nationalement par les syndicats d'enseignants, les professeurs n'ont aucune obligation d'informer les parents et la mairie à l'avance. Ils peuvent les informer le jour même de leur intention de se mettre grève. Enfin, ce service minimum n'est pas obligatoire si moins de 25 % des enseignants sont en grève.
Au final, s'engager sur la mise en place d'un service minimum est pour le moins démagogique et opportuniste. On peut s'inquiéter en effet de savoir dans quelles conditions seraient accueillis nos enfants au nom d'une promesse de campagne qui n'engage que ceux qui y croient. Ne serait-il pas plus "responsable" d'informer les parents de l'absence des moyens donné aux communes par l'Etat et des risques que cela comporte pour leurs enfants ?
Cependant, on peut se demander si Mme Beaulnes Sereni a vraiment étudié le dossier avant de faire une telle annonce ?Tout d'abord précisons que plusieurs membres de la liste de Mme Beaulnes Sereni étaient membres de la majorité sortante. Ils portent donc cette "irresponsabilité" qu'elle dénonce... Précisons ensuite qu'un grand nombre de communes refuse depuis longtemps de mettre en place ce service minimum. Non par "irresponsabilité" mais au contraire parce qu'elles sont dans l'incapacité matérielle d'assurer l'accueil des enfants dans de bonnes conditions. Et pour cause, il faut regarder de près ce que dit la loi.
Cette mesure concerne les écoles primaires et maternelles. La loi impose aux communes d'accueillir les enfants uniquement sur le temps scolaire, donc ni sur l'accueil du matin et du soir, ni sur le temps du repas. Mais ce qui est plus important c'est que la loi de 2008 n'impose aucun taux d'encadrement des enfants. Et c'est bien cela qui est totalement irresponsable ! En effet, l'Etat laisse aux maires la responsabilité de définir le taux d'encadrement des enfants, alors qu'il les oblige à respecter des taux d'encadrement pour les accueils périscolaires :
- pour les - de 6 ans : 1 animateur pour 10 enfants
- pour les + de 6 ans : 1 animateur pour 14 enfants
A Vaux-Le-Pénil 400 enfants sont scolarisés en maternelle (- de 6 ans), 700 le sont en primaire (+ de 6ans). Autrement dit, si l'ensemble des enseignants était en grève, et que la commune voulait respecter des taux "responsables", il faudrait qu'elle mobilise 90 personnes pour assurer un service minimum ! Concernant la qualification des personnels, la loi autorise un maximum de 20% de personnes non qualifiés. Il faudrait donc que la commune trouve 72 animateurs diplômés ou stagiaires par jour de grève ! Autant dire qu'embaucher au pied levé un nombre aussi important d'animateurs est mission impossible.
Les taux d'encadrement fixés par l'Etat n'ont pas été définis au hasard. Ils visent à assurer la sécurité affective et physique de nos enfants. Au nom de quoi, une municipalité aurait-elle la compétence de redéfinir de nouveaux taux d'encadrement ? Ajoutons qu’en 2008 les animateurs, consultés sur le sujet, avaient majoritairement refusé de prendre la responsabilité d’encadrer les enfants dans les conditions de la loi de 2008. Mme Beaulnes Sereni a-t-elle consulté les animateurs ? S’ils refusent, comment les obligera-t-elle à participer à cette opération ?
VLP est appréciée pour la qualité de son service petite enfance, enfance. Cette qualité résulte notamment d'une bonne entente entre parents, enseignants et animateurs. Certes, Mme Sereni qui ne vit à Vaux-le-Pénil que depuis quelques mois n’a sans doute pas connaissance de ces réalités. Souhait-elle alors prendre le risque de semer la division au sein de la communauté éducative ? Est-ce vraiment responsable ? Ajoutons qu'en cas de préavis déposé nationalement par les syndicats d'enseignants, les professeurs n'ont aucune obligation d'informer les parents et la mairie à l'avance. Ils peuvent les informer le jour même de leur intention de se mettre grève. Enfin, ce service minimum n'est pas obligatoire si moins de 25 % des enseignants sont en grève.
Au final, s'engager sur la mise en place d'un service minimum est pour le moins démagogique et opportuniste. On peut s'inquiéter en effet de savoir dans quelles conditions seraient accueillis nos enfants au nom d'une promesse de campagne qui n'engage que ceux qui y croient. Ne serait-il pas plus "responsable" d'informer les parents de l'absence des moyens donné aux communes par l'Etat et des risques que cela comporte pour leurs enfants ?
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