115 ans après : vive la loi du 9 décembre 1905 !


En ce 9 décembre nous célébrons le 115éme anniversaire de la loi de Séparation des Églises et de l’État votée en 1905 après un débat approfondi et de haut vol à la Chambre des députés. 
En ces temps où la laïcité est trop souvent détournée de son ambition émancipatrice initiale notre groupe tient a rappeler son attachement constant aux grandes principes laïques : liberté de conscience et de culte, égalité stricte entre croyants et non croyants et neutralité de l’État vis-à-vis des diverses confessions.

Faire dire autre chose à la laïcité est une imposture politicienne, une volonté de divisons et une exploitation à des fins électoralistes. 

Pour nous, défendre vraiment la laïcité ce serait abroger le statut du Concordat en Alsace-Moselle, mettre fin au financement privé des écoles publiques pour lesquelles l’État verse chaque année plus de 8 milliards d'euros organisant une concurrence déloyale contre l'éducation publique et créant ainsi des lieux d'entre soi social, une interdiction des écoles hors contrat et une lutte de tous les instants contre la pauvreté, les inégalités sociales, territoriales et culturelles qui constituent autant de terreau au repli sur soi et au fanatisme.

La construction d'un grand projet alternatif au libéralisme passe par le refus de tous les dogmes et le dépassement des clivages confessionnaux pour construire une République véritablement sociale, laïque et démocratique.

Dans un discours de 1904 le député socialiste Jean Jaurès disait:

Démocratie et laïcité sont deux termes identiques… Mais si laïcité et démocratie sont indivisibles, et si la démocratie ne peut réaliser son essence et remplir son office, qui est d’assurer l’égalité des droits, que dans la laïcité, par quelle contradiction mortelle, par quel abandon de son droit et de tout droit, la démocratie renoncerait-elle à faire pénétrer la laïcité dans l’éducation, c’est-à-dire dans l’institution la plus essentielle, dans celle qui domine toutes les autres, en qui les autres prennent conscience d’elles-mêmes et de leur principe ? Comment la démocratie qui fait circuler le principe de laïcité dans tout l’organisme politique et social permettrait-elle au principe contraire de s’installer dans l’éducation, c’est-à-dire au cœur même de l’organisme ?


Ainsi le jour viendra où tous les citoyens, quelle que soit leur conception du monde, catholiques, protestants, libres penseurs, reconnaîtront le principe supérieur de laïcité. Et la conscience de tous ratifiera les lois nécessaires et bienfaisantes dont l’effet prochain sera, je l’espère, de rassembler dans les écoles laïques, dans les écoles de la République et de la nation, tous les fils de la République, tous les citoyens de la nation


115 ans plus tard ces mots n'ont pas pris une ride et, au quotidien, nous les faisons nôtres !

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