Les Pénivauxois exigent que leur vote soit respecté



ON NE PEUT GERER VAUX LE PENIL SANS RESPECTER LE VOTE DES PENIVAUXOIS.

Monsieur Henri de MEYRIGNAC vient de décider d 'en finir provisoirement avec la majorité électorale qui lui a permis d'être Maire. En effet, au second tour des dernières élections municipales le 28 juin, la liste de la candidate parachutée par la droite a fait 42,13% .Au premier tour la liste du Maire sortant n'avait fait que 38,79%. Ce qui a fait dire aux commentateurs que sans union Monsieur le Maire de Vaux-le-Pénil aurait été battu.

La majorité élue a été le résultat d'un accord entre la liste du MAIRE et la liste “Vaux-Le-Penil, Notre Bien Commun” conduite par Julien GUERIN. Pour promouvoir cet accord le Maire Henri de MEYRIGNAC écrivait ceci :

Pourquoi avons-nous décidé de nous unir alors que certains diront que nos programmes différaient lors du premier tour ? Parce que nous avons décidé de recentrer nos programmes autour de nos valeurs communes au service de l'intérêt général

Le groupe “Vaux-Le-Pénil , Notre Bien Commun” s'est abstenu sur le budget , notamment parce que malgré ses demandes répétées, comme en attestent les compte-rendus dans Reflets, les crédits (environ 150 000 euros) qui existaient pour maintenir les effectifs du personnel n'ont pas été votés. C'était pourtant un engagement pris en commun, au service de l'intérêt général. Nul habitant ne s'attendait à ce que cette légitime abstention amène Monsieur le Maire et sa liste à ne pas respecter le vote des électeurs.

L'abstention sur un vote n'a jamais mis fin à une union et n' a jamais abouti à des retraits de délégations. Monsieur de MEYRIGNAC le sait bien, lui même s'était abstenu en 2009 pour un vote que la majorité de l'époque considérait plus important que celui d'un budget puisqu'il impactait plusieurs budgets. Malgré ce vote Monsieur de MEYRIGNAC, alors conseiller municipal, gardait sa délégation avec pleine responsabilité sur l'urbanisme.

L'électeur accepte de moins en moins, et à juste titre, qu'il y ait un divorce entre les engagements et la pratique. Il n'acceptera pas qu'on tienne un discours sur l'union pendant la campagne et qu'on fasse l'inverse quand on est élu. Quoiqu'on pense, c'est l'électeur et le citoyen et non l'élu qui doivent avoir et qui aura le dernier mot. Ne nous y trompons pas, pour le citoyen Pénivauxois l'attitude la plus responsable aujourd'hui ce serait d'aller vers une négociation concertée et transparente des deux listes pour faire vivre la projet commun voté majoritairement et en impliquant tous les habitants qui le veulent.

LE 28 JUIN, UN RESULTAT PEU SATISFAISANT POUR VAUX- LE-PENIL .

Les élections des 15 Mars et du 28 juin ont été profondément perturbées par ce qui était et qui reste la préoccupation première des Français: la Covid-19. Elles ont été marquées par une forte abstention. A Vaux-le-Pénil, au deuxième tour, la participation a été de 20% de moins forte que d'habitude.
Dans ces élections, contrairement à ce qui c'est passé à Vaux-le-Pénil, il y a eu un avantage réel, en pourcentage pour la liste du Maire sortant. Cela s'est vérifié dans notre secteur géographique; même lorsque le Maire sortant a été finalement battu, et cela quelque soit son étiquette politique.

A Dammarie les Lys où trois listes étaient présentes au deuxième tour : le sortant M. Batail (LR) ne perd que 19 voix, gagne 1,80% et reste Maire. A Melun au second tour le Maire, M. Vogel (Agir), perd 63 voix mais gagne 5% et sa liste est majoritaire. A Saint-Fargeau Ponthierry, il y avait trois listes lors de chaque tour. Le maire sortant de droite est battu mais passe de la troisième et à la deuxième place. Il gagne 200 voix et 6%.

Hors de de la CAMVS, à Nangis, M. Billout maire de gauche (PCF) perd son siège mais gagne 19 voix et 1,4 % au deuxième tour. Force est de constater qu'à Vaux-le-Pénil, la liste unitaire conduite par le Maire sortant perd hélas 428 voix et 8.49% par rapport au total des listes progressistes au premier tour. C'est un réel échec. Sans doute bien Involontairement M. de MEYRIGNAC, dans Reflets, donne une explication assez crédible: "Ce résultat est, le fruit d'un an et demi de travail dans des conditions compliquées".

LA LISTE DU MAIRE N'ETAIT PAS LA LISTE DE LA MAJORITE MUNICIPALE.

Le Maire de Vaux-le-Pénil, au vu des tensions régnant dans l'équipe municipale, n'a peut être pas pu mobiliser tout le personnel communal et le mouvement associatif pour faire face à la situation créée par la COVID. Pris par la campagne municipale nous n'avions pas remarqué que le Maire n'avait pas le soutien de la majorité des conseillers municipaux qui l'avaient désigné comme maire en janvier 2019 après la démission de M. HERRERO. Ils étaient 28 conseillers de la majorité a avoir voté pour lui comme Maire. Ils n'étaient plus que 13, quelques mois après à participer à sa campagne, soit comme candidats soit comme soutiens, alors que d'habitude la quasi -totalité des élus de la majorité sortante soutiennent leur Maire.

Le désaccord avec la gestion du maire s'est exprimé avec force au deuxième tour ou quatre élus, dont le 1° adjoint et l'adjointe aux scolaires ont carrément appelé a voter en faveur de liste droite. Il est difficile d'apprécier les dégâts causés auprès des électeurs. Il est regrettable que parmi eux, il y ait eu deux maires adjoints, très connus et qui étaient encore à côté du Maire deux mois et demi avant le premier tour. Ils ont attendu les derniers jours pour sortir un tract où ils dénoncent le caractère autoritariste du Maire Henri de Meyrignac.

Enfin il n'a pas échappé à certains électeurs que trois élus sortants qui, au premier tour , étaient dans les onze premiers de la liste du maire n'ont pas été reconduits, alors que deux étaient très connus dans la commune pour leur investissement écologique Avec six conseillers sortants au lieu de seize pour son prédécesseur, la liste du Maire n'était donc pas celle de la majorité sortante. On est loin d'assurer "la continuité de l'action municipale" comme le souhaitait dans une de ses premières publications électorales Monsieur le Maire. Tout cela, malheureusement, ne pouvait qu'affaiblir la liste de rassemblement conduite par le Maire.

LES DIFFICULTES D'UNION SANCTIONNEES.

La décision pour la liste "Vaux le Pénil, Notre Bien Commun" de fusionner avec la liste du Maire pour le deuxième tour fut très difficile à prendre. Le Maire sortant n'a donné son accord que si la liste "Vaux Le-Pénil, Notre Bien Commun" était sous-représentée.

Très responsables, les représentants de cette liste ont accepté pour battre une candidate parachutée par la droite. Il se trouve, comme nous l'avons vu, qu'elle a eu raison car sans union la liste d'Henri de Meyrignac et la liste" Vaux-Le-Pénil, Notre Bien Commun" étaient battues et la candidate parachutée par la droite serait aujourd'hui Maire de Vaux-le-Pénil.

Ce n'était pas la première fois qu'à Vaux-le-Pénil deux listes s'unissaient. Lors du scrutin de 1995 il y avait deux listes de gauche au premier tour. C'est parce qu'un accord s'était réalisé sur la base du vote émis par les électeurs au premier tour que la liste unitaire conduite par le Maire sortant avait légèrement progressé de plus de 2% par rapport au total des deux listes. Certains pourtant annonçaient une chute.

Pour l'élection de 2020 la liste “VLP, notre bien commun ” avait proposé , comme en 1995 , de constituer la liste unitaire en s'en tenant aux résultats du premier tour, tout en assurant la majorité à la liste du Maire sortant . Cela veut dire que sur les 26 élus majoritaires actuels les candidats du “Bien commun” auraient du avoir neuf élus au lieu de cinq si le vote des électeurs avait été pleinement respecté. Notons que le bureau de vote (le 5 à la maison des associations) où la liste commune obtient le meilleur résultat au deuxième tour (63,08%) n'est pas celui où ensemble les 2 listes avaient fait le meilleur score 71,58%, mais celui où la liste“VLP Notre Bien Commun” avait obtenu son meilleur résultat au premier tour avec 32,18%. C'est forcément très significatif quand au vote émis pour le deuxième tour. Lorsqu'un électeur, quel qu'ait été son vote, lit sous la plume du Maire: "Nous élargirons notre socle commun à une démocratie encore plus participative et à un environnement responsable et soucieux de la transition écologique" il y voit une ouverture appuyée à la liste "VLP , Notre Bien Commun".

Lorsque le même électeur , mesure que cette liste est sous- représentée, il a le sentiment d'avoir été trompé. Il ne peut comprendre un tel divorce entre les déclarations et les engagements. C'est l'ensemble de la liste qui a perdue en crédibilité auprès de l'électeur .

GERER CONTRE LA MAJORITE ELECTORALE EST INTENABLE.

Certains prétendent qu'on est dans la même situation qu'en 1989. Ils savent parfaitement que c'est totalement faux . D'abord la liste de gauche qui avait été alors élue l'avait été avec 65 voix de plus que la liste de rassemblement en 2020 bien que, excusez du peu , il y avait 3267 électeurs inscrits de moins en 1989. La liste de Gauche arrivait largement en tête avec 44,55%.

Aujourd'hui nous, avons une seule certitude: la liste de droite au deuxième tour a fait 42,13 % et Monsieur Henri de MEYRIGANC a fait 38,79% au premier tour .Tout permet de considérer que s'il avait été candidat avec sa propre liste au 2°tour il aurait fait bien moins de 38,79%. Mais là n'est pas le plus important. Il est objectivement impossible d'établir ce score de façon précise. La seule certitude que l'on ait c'est qu'il y a une liste majoritaire électoralement: la liste unitaire conduite par Monsieur le Maire qui l'a emporté par 57,87% le 28 juin dernier. Cette liste est le résultat de l'union de la liste conduite par Monsieur le Maire au premier tour et la liste 'VLPNotre Bien Commun".

Gouverner sans l'accord de ces deux listes c'est vouloir gouverner contre la majorité des électeurs. Dans une ville démocratique comme Vaux-le-Pénil c'est absolument inédit et, à terme, complètement intenable.

PLUS QUE JAMAIS AGIR AVEC LES PENIVAUXOIS POUR FAIRE AVANCER LES PROPOSITIONS QU'LS ONT VOTE.

De très mauvaises habitudes ont été prises pendant le confinement. Ensemble tous les élus de la liste conduite par Monsieur le Maire avait portant tous pris un engagement qu'il faut rappeler, celui de "placer le citoyen au coeur de la décision locale".

Jamais une équipe municipale de Vaux-le-Pénil n'avait été aussi loin dans l'annonce d'une démarche participative. En raison de la pandémie de COVID-19, et sans volonté il n'y a pourtant jamais eu aussi peu de démocratie. Si cela devait durer, tôt ou tard, il y aurait un blocage.

L'engagement électoral pris l'an dernier est devenu "Placer le Maire au coeur de la décision locale est un principe fondamental". La lecture de Reflets est, de ce point de vue, édifiante. En quelques mois, le Maire actuel y occupe presque autant de place que ses prédécesseurs sur la durée d'un mandat. Cela ne profite à personne. Ni au maire dont la parole est trop banalisée, ni à la commune.

A la fin du mois de mai les conditions sanitaires devraient permettre de faire vivre les propositions que tous les conseillers de la liste conduite par Henri de MEYRIGNAC avaient pris ensemble dans leur programme. De véritables comités citoyens devraient être mis en place immédiatement. Il n'était pas prévu de l'échelonner. Au contraire, il était écrit dans le programme commun qu'ils devaient être "des espaces d'échanges, de réflexion et de propositions". Ils devraient donc débattre autour des problématiques larges rencontrées sur notre ville (écologie, social, culture, jeunesse...). Une approche globale permettra d'envisager le devenir de la ville dans toute sa complexité en croisant les problématiques, pour ensuite aller vers des projets plus concrets. Cette approche est indispensable si on ne veut pas tomber dans une “participation” qui soit seulement de la consultation ponctuelle sur des sujets traités séparément .

Le préalable c'est une véritable union de toute la majorité municipale et donc un accord entre les deux composantes du premier tour. Une union qui soit conforme aux engagements pris en commun. Les élus de "Vaux-le-Penil, Notre bien commun" ont encore récemment redit à Monsieur le Maire et son équipe qu'ils veulent travailler à réaliser en commun ce qu'ils ont proposé ensemble devant les électeurs.
Cela suppose que Monsieur le Maire accorde aux délégués ou Maires adjoints de "VLP, Notre Bien Commun" la même confiance que celle que lui ont accordé ses prédécesseurs. Il faut que les 5 élus du Bien commun puissent avoir une compétence pleine et entière sans être placé sous une quelconque tutelle.Il semble impossible que Monsieur le Maire, qui a eu comme conseiller délégué la pleine maîtrise de l'élaboration du Plan local d'urbanisme (document décisif pour une commune parce qu'il est structurant), soit incapable d'avoir la même démarche vis-à-vis de ses alliés. Lorsque Monsieur Le Maire, sous sa propre plume annonçait que les deux listes avaient décidé de s'unir il n'avait jamais dit que c'était uniquement pour se faire élire.Les contrats pris avec les électeurs doivent être respectés.Ce qu'attendent les pénivauxois c'est que tous les élus de la majorité municipale se rassemblent au plus vite pour faire vivre ensemble les engagements qu'ils ont pris devant les électeurs.

Pierre Carassus

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